Les dimanches 8 novembre et 13 décembre à 15h00. Le mercredi 11 novembre et le jeudi 17 décembre à 21h00.
Charismatique professeur d’université, écrivain admiré de ses étudiants, Nataniel vient de mourir. Ses vieux amis ont le chagrin amer : après avoir coupé les ponts il y a des années sans donner ni explications ni nouvelles, voilà qu’il réapparaît en de funèbres circonstances. Entre tristesse, incompréhension et colère, le deuil est difficile et n’arrange pas les travers de chacun. Pierre redouble de mauvaise humeur contre sa femme Myriam qui, du coup, triple sa consommation d’antidépresseurs et sombre dans un deuil particulièrement grotesque. Mathilde prend la chose avec une ironie glaciale et grille cigarette sur cigarette sans s’inquiéter de l’enfant qu’elle mettra bientôt au monde. Quant à Valentin, qui avait également disparu de la circulation, il n’apprend que très tardivement la nouvelle. Il faut dire que le faire-part qui l’a convié chez Nataniel n’évoquait pas ses obsèques.
« … Je suis sorti de ce désert. Pourtant, il n’y avait personne à qui demander mon chemin. Comme dans la vie. Il est long ce moment avant de trouver la fin, le dernier mot, celui qui nous ferait revenir au début. Cette traversée-là a dû m’assécher. Je le sens dans ces veines où un sang trop épais circule. Des vaisseaux capillaires ayant rendu l’âme ont rougi mes yeux. Maintenant, il y a des plaines vertes à fouler et des pluies diluviennes à espérer. Je m’y laisserai inonder, allongé, risquant même la noyade. Mais je sais que je survivrai. On survit toujours à ses déserts. On finit toujours par le trouver ce ‘‘mot’’ qui vous indique la sortie. Toujours. C’est ça l’optimisme… »