Le mardi 25 juin à 19h00
« Qu’avez-vous fait pour tant de biens?
Vous vous êtes donné la peine de naître
et rien de plus…. » Figaro
En ces temps de remise en question des pouvoirs excessifs voire abusifs, différentes œuvres du répertoire littéraire français nous invitent à repenser les relations entre maîtres et valets du XVII au XXIe siècle à la lumière des conflits actuels.
Chez Molière, Toinette, Scapin, La Flèche prennent le parti des jeunes gens, auxquels ils sont dévoués, contre les pères. Martine, elle, elle finira par avoir raison de la grammaire contre la déraison des maîtresses. Quant à Sganarelle, malgré son bon sens, ne réussira pas à libérer son maître de ses excès ni à se libérer de sa qualité de valet.
Chez Diderot, Jacques délivre son savoir à son maître en prenant le pouvoir sur lui.
Chez Beaumarchais, Figaro remet en cause le pouvoir du Comte.
Chez Hugo, Ruy Blas lève les masques et pointe le coupable.
Chez Beckett, Lucky esclave résigné a également asservi son maître par sa résignation.
Chez Genet, Claire et Solange jouent à « Madame » pour se libérer de leurs frustrations.
Chez Marivaux, Cléanthis dénonce les abus de pouvoir des maîtres.
Chez Slimani, la bonne a fini par prendre le pouvoir sur ses maîtres avant de leur ôter leurs enfants.
Chez Tuil enfin, le maître et le domestique se réconcilient avec bonheur, celui qui ne possède rien offrant à celui qui ne manque de rien (sinon du goût de vivre) des raisons de vivre.